Raquel Meyers : I am vertical (but I would rather be horizontal)

iMAL, le centre d’art pour les cultures et technologies numériques, célèbre son 25e anniversaire avec cette exposition de Raquel Meyers.
Aujourd’hui, la culture numérique est inextricablement liée à la production de déchets électroniques et à l’utilisation intensive de terres, de ressources, d’énergie et d’eau. Elle a également de profondes implications sociales et politiques : de l’impact de l’intelligence artificielle générative sur le travail à l’érosion de la vie privée et de la démocratie causée par les technologies de surveillance, la monoculture des grandes technologies encourage le consumérisme tout en dissimulant ses véritables coûts écologiques et sociaux. La monoculture des grandes technologies encourage le consumérisme tout en dissimulant ses véritables coûts écologiques et sociaux. Qu’est-ce que cela signifie pour les artistes qui travaillent avec les médias numériques ?
I am vertical (but I would rather be horizontal) retrace les 25 ans d’histoire d’iMAL et envisage son avenir en tant qu’institution dédiée aux cultures numériques, à une époque où l’informatique fait l’objet d’un examen de plus en plus minutieux pour ses conséquences sociales et environnementales.
Le titre de l’exposition emprunte son nom au poème de Sylvia Plath, I am vertical, dans lequel l’auteur réfléchit à sa propre existence en évoquant le décalage entre sa verticalité humaine et son désir profond d’être horizontale, en harmonie et en connexion avec la nature. Les 11 œuvres de l’exposition explorent les possibilités de la création numérique, dont une de l’artiste espagnole Raqel Meyers.
Raquel Meyers
Raquel Meyers (Cartagena, Espagne, 1977) travaille avec des technologies obsolètes telles que le Commodore 64, le télétexte, les machines à écrire ou les télécopieurs, mêlées à la photographie, à l’animation et à la broderie, entre autres techniques. Elle définit sa pratique comme KYBDslöjd [dactylographie élargie], dont le sens peut être approximativement défini comme “l’habileté manuelle avec un clavier”. Il s’inspire de la machine à écrire, de la poésie concrète, de la démoscène et du brutalisme et y fait référence. Les frappes contribuent à la performance, tandis que la poésie contribue à un système, en révélant l’architecture de PETSCII, le jeu de caractères brut et sans fioritures du Commodore 64.
Son travail a été exposé dans des centres d’art, des galeries et des festivals tels que Ars Electronica, Transmediale, Xpo Gallery, La Casa encendida, Liste Art Fair Basel, P21 Seoul, la Maison des Auteurs Angoulême, Square Sounds Melbourne, ou le Tokyo Blip Festival, entre autres.