Série de films sur les prix Mestre Mateo

Présentation des films et documentaires primés et finalistes de la 23e édition des prix Mestre Mateo, décernés par l’Academia Galega do Audiovisual (Académie galicienne de l’audiovisuel).

L’Institut Cervantès, en collaboration avec le festival Emigrason, proposera une sélection de films et de documentaires primés et finalistes lors de la 23ème édition des Prix Mestre Mateo, décernés par l’Academia Galega do Audiovisual pour récompenser l’excellence des productions audiovisuelles galiciennes. Les films seront projetés à l’Institut Cervantes de Bruxelles dans les prochains jours :

Je préfère être damné

Lundi 15 septembre à 18h30.
Réalisé par Simón Casal, 2024, 98 minutes.

L’histoire de Sagrario, ramasseur de coquillages dans l’estuaire du Ferrol, nous confronte à une mère fractale, une famille en perpétuel désarroi et un procès pour adultère à l’âge de 33 ans, en 1972, à cause d’une fille qu’elle a eue avec son amant, un charpentier “digne d’amour”. Telle une nouvelle Antigone, Sagrario se place en dehors de la norme et, en désobéissant, revendique, en même temps que la loi non écrite, le désir. Au final, l’égalité avec ceux “d’en haut” que personne ne critique.

Justice artificielle

Mercredi 17 septembre à 18h30.
Réalisé par Margarita Ledo Andión, 2024, 88 minutes.

Le gouvernement espagnol annonce un référendum pour approuver un système d’intelligence artificielle dans l’administration de la justice qui promet d’automatiser et de dépolitiser la justice, en remplaçant, en pratique, les juges dans tous les tribunaux du pays. Le référendum déclenche une campagne électorale féroce dans laquelle s’affrontent le gouvernement, allié à l’entreprise technologique qui a créé le système, et le pouvoir judiciaire, qui défend la nature humaine de la justice. Carmen Costa, juge de renom, est invitée à travailler au développement du projet, mais la disparition soudaine d’Alicia Kóvack, la créatrice du système, lui inspire une grande méfiance, au point de réaliser qu’elle est en train de découvrir une conspiration qui vise à contrôler tout un pays.

Aurore

Lundi 22 septembre à 18h30.
Réalisé par Area Erina, 2024, 65 minutes.

Aurora et Area, deux femmes issues de mondes totalement différents et ayant une grande différence d’âge, établissent une relation forte d’intimité, de confiance et de conversations profondes liées à la mort, à la famille, à la guerre et au rôle des femmes.

Filmei paxaros voando

Mardi 24 septembre à 18h30.
Réalisé par Area Erina, 2024, 65 minutes.

Après 20 ans de vie à Barcelone, Zeltia retourne en Galice pour filmer la mémoire de son oncle admiré Antonio, un artisan textile galicien homosexuel qui a vécu intensément les années 80. Ce retour entraîne des retrouvailles avec sa mère Socorro, une femme très conservatrice que Zeltia a rejetée. L’aggravation soudaine de l’état de santé de Socorro change les perspectives de Zeltia, qui entame un voyage de retour complexe, mais aussi plein d’amour, d’attention et de guérison.

Salvaxe salvaxe

Mercredi 1er octobre à 18h30.
Réalisé par Emilio Fonseca, 2024, 86 minutes.

Vous sentez ça ? La caméra s’enfonce dans les montagnes de Galice et du nord du Portugal au milieu des murmures. Pour tisser les traces laissées par la faune, il faut aiguiser ses sens. Salvaxe Salvaxe retrace les images et les absences du loup ibérique. Il traverse une histoire relationnelle chargée de mythologie populaire, d’assujettissement et d’extermination, et se confronte à une histoire audiovisuelle faite d’images-simulacres de la nature sauvage. Cet essai cinématographique est un anti-documentaire de la nature : il met en scène des loups qui regardent la caméra avec effroi et des humains qui savent hurler. Toutes les créatures laissent des traces dans cette danse minutieuse de traqueurs traqués.

Comme Neves

Jeudi 2 octobre à 18h30.
Réalisé par Sonia Méndez, 2024, 83 minutes.

As Neves est un village de montagne où tout le monde se connaît. La nuit du carnaval, un groupe d’adolescents fait la fête et se défonce pour la première fois aux champignons. Le lendemain, ils se réveillent dans une tempête de neige et apprennent que Paula, l’une des filles présentes à la fête, a disparu. Pendant ce temps, le village est coupé de toute communication et l’internet est en panne. Il devient de plus en plus urgent de la retrouver. Commence alors une enquête qui va bouleverser leur vie et leur rapport au monde.