Aina El Farssioui, Noelia García et Eduard Artero

Aina El Farssioui, Noelia García et Eduard Artero

Aina El Farssioui, Noelia García et Eduard Artero ont collaboré avec le Département Culturel et Scientifique de l’ambassade d’Espagne en Belgique, grâce au programme de bourses MAEC-AECID en gestion culturelle et diplomatie scientifique.

Racontez-nous ce que vous voulez à propos de vous et de votre travail.

N: Lorsque j'ai commencé à réfléchir sérieusement à ce que j'aimerais étudier, je me rappelle que j'étais intéressée par des études en relations internationales. Mais pendant l'été de la 4ème secondaire, j'ai eu la chance de recevoir une bourse pour participer au programme d'été Campus Científicos de Verano et l'expérience a été si bonne qu'elle m'a fait changer d'avis. C’est là où j'ai découvert le monde fascinant de la chimie et où les professeurs m'ont conseillé les études de pharmacie. Depuis, j'ai toujours été attachée à la science et c'est ce qui m'a amenée jusqu'ici. J'ai décidé de poser ma candidature à la bourse MAEC-AECID pour la diplomatie scientifique parce que j'aimais l'idée d'améliorer les relations entre les pays grâce à la science, et cette expérience m'a permis de combiner les relations internationales et la science pour la première fois.

A: Je suis née dans une ville côtière du nord du Maroc et le destin m'a amenée à vivre et à me former dans une autre ville méditerranéenne, en Andalousie : Málaga. Là-bas, j'ai eu l'occasion d'étudier la philologie hispanique à l'université de Málaga. Comme ce parcours est principalement axé sur l'éducation, j'ai voulu laisser ce métier de côté pendant un certain temps et entrer dans le monde de la culture. J'ai donc décidé de poser ma candidature pour les bourses de gestion culturelle MAEC-AECID et me voilà au service culturel de l'Ambassade d'Espagne.

E: Je suis né à Barcelone et Bruxelles est la deuxième ville où j'ai eu l'occasion de vivre. J'ai toujours eu un grand intérêt pour la culture en général et l'art en particulier, et j'ai donc toujours essayé de suivre cette voie. La bourse MAEC AECID a été l'occasion idéale de découvrir un secteur que je ne connaissais pas et qui me passionne.

Quelle est votre relation avec l'Espagne et la Belgique ?

N: La première fois que j’ai visité la Belgique, c'était en décembre 2016 avec ma meilleure amie. On avait fait le parcours touristique typique Bruxelles - Bruges - Gand et c'était un voyage dont je garde un très bon souvenir. Mais je n’aurais jamais imaginé qu'un jour je viendrais vivre dans ce pays... Même si le guide de la visite gratuite que nous avons faite nous avait prévenus que si nous touchions la sculpture d'Everard t'Serclaes, nous reviendrions probablement à Bruxelles... Et quelques années plus tard, m'y voilà. Peut-être que ça y était pour quelque chose...

A: J’ai visité cette ville en 2017 avec quelques amies, mais j'avais seulement visité Bruxelles et pendant une seule journée. Plusieurs années plus tard, la Belgique m’a choisie comme destination pour la bourse de gestion culturelle MAEC - AECID. Cette opportunité m'a permis de visiter les villes connues de Bruges et de Gand, mais aussi de découvrir la petite ville de Dinant.

E: Je suis venue en Belgique pour la première fois en octobre 2012 avec ma famille, et je garde un très bon souvenir de ce premier voyage où j'ai découvert ce qu'on appelle la capitale de l'Europe. À vrai dire, je ne pensais pas revenir 10 ans plus tard, cette fois pour y vivre.

Un endroit spécial en Belgique ? Un endroit spécial en Espagne ?

N: Lors de ce premier voyage en Belgique, j'ai beaucoup aimé Bruges. Mais maintenant que j'ai vécu à Bruxelles, je me souviendrai toujours de la vue du Mont des Arts, de l'image de Don Quichotte et Sancho sur la Place d'Espagne avec la tour de la Grand Place en arrière-plan, de l'éclairage magique de la Grand Place de nuit, de l'ambiance dans un bar de Sainte-Catherine et les jeudis sur la Place du Luxembourg.

En Espagne, il y a beaucoup d'endroits spéciaux pour moi, mais je choisirais sans aucun doute ce qui est pour moi la meilleure plage du monde, la Playa del Inglés à Maspalomas, Grande Canarie. C'est mon point d'origine et de départ. Chaque fois que j'y nage, je me replonge dans mon enfance et mon adolescence et je me rappelle d'où je viens. Mais en même temps, l'horizon infini de la mer m'invite et m'encourage à continuer à chercher d'autres aventures au-delà et à vivre des expériences enrichissantes, comme celle que je suis en train de vivre.

A: Dinant m'a paru une très belle ville et j'ai l'impression qu'elle est pas très connue. La visiter quand il fait beau en Belgique est toujours une bonne option. En Espagne, je choisirais toujours un endroit près de la mer, des rochers et un coucher de soleil printanier. En ce moment, je choisis Benalmádena, une ville côtière de Málaga où j'ai vécu cinq ans et où j'aimerais vivre à nouveau dans un futur.

E: En Belgique, les serres royales de Laeken sont un lieu très spécial et unique.
En Espagne, le centre de la coupole du musée Dalí, où se trouve tout le nouveau monde inattendu et hallucinant du surréalisme.

Une chanson ?

N: Ça dépend beaucoup de mon humeur et du moment... Mais durant cette période à Bruxelles, j'ai été beaucoup accompagnée par la chanson Feel Good Inc. de Gorillaz. J'ai recommencé à les écouter après leur dernier album, que j'aime beaucoup.

A: En ce moment, j'ai en boucle AVI du chanteur RAULE de Cadix.

E: Concerto pour piano n° 5, op73, de Beethoven.

Un film ?

N: La La Land. Pour moi, ce film est un 10 dans tous les sens, des acteurs à la bande sonore, en passant par la photographie, le scénario, les couleurs, les costumes... Bref, un 10 !

A: Adam, un film de Maryam Touzani et Nabil Ayouch qui dénonce la situation "illégale" des femmes enceintes non mariées au Maroc et l'exclusion sociale dont souffrent les femmes veuves qui ne veulent pas se remarier.

E: Mr.Nobody, de Jaco Van Dormael

Un livre ?

N: À ce jour, aucun livre ne m'a autant touché que L'Insoutenable Légèreté de l'être de Milan Kundera.

A: Mille Soleils splendides de Khaled Hosseini. Une histoire attachante mais triste qui raconte l'histoire de Mariam et Laila, deux femmes qui se rencontrent dans un moment de désespoir et s'unissent, forgeant un lien fort.

E: Le Mythe de Sisyphe, de Albert Camus.

Un spectacle ?

N: Avoir pu réaliser mon rêve de voir la comédie musicale Les Misérables à Londres avec ma meilleure amie est quelque chose de très difficile à battre.

A: Je garde un excellent souvenir du spectacle du Roi Lion.

E: Pagliacci de Ruggero Leoncavallo

Une œuvre d'art ?

N: Boulevard Montmartre, Effet de nuit, de Camille Pisarro.

A: Soleil du matin de Harold Knight.

E: La Chute d'Icare de Pieter Brueghel l'Ancien aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique. Mais mon œuvre préférée sera toujours La Vocation de Saint Matthieu du Caravage.

Un événement scientifique marquant ?

N: En général, tous les médicaments qui ont permis de guérir des maladies pour lesquelles il n'existait pas encore de traitement, comme c'est le cas pour de nombreuses maladies rares, ou dont les options de traitement étaient limitées. Je pense que la recherche dans ce domaine, pour préserver la santé et améliorer la qualité de vie des gens, est la meilleure et la plus belle chose que l'on puisse faire pour l'humanité et qu'elle n'est pas assez valorisée. C'est la raison pour laquelle j'ai étudié la pharmacie. Cependant, dans ce sens, l'immunologie me paraît une branche scientifique très intéressante pour le traitement ou la prévention des maladies par le biais de l'immunothérapie ou des vaccins.

A: En ce moment, le système de conversation GPT-3 et l'œuvre artistique DALL-E

E: La découverte de l'anesthésie en 1844 par le dentiste américain Horace Wells. Après avoir constaté que le protoxyde d'azote provoquait la somnolence, il a décidé de l'utiliser dans sa clinique.

Sans cette technologie, je ne pourrais pas vivre...

N: Sans avions. Je ne peux pas imaginer ma vie sans. Comme je suis originaire des îles Canaries, l'avion est notre principal moyen de transport en dehors de l'île, et il est donc indispensable là-bas.

A: Mon ordinateur portable... Je fais tellement de choses avec, que lorsque mon ancien ordinateur portable m’a lâché, je me suis rendu compte à quel point il était nécessaire pour moi d'avoir un ordinateur portable dans ma vie.

E: Je pense que les appels vidéo sont la technologie que j'utilise le plus dans ma vie quotidienne.

Quand je me réveille, ma première pensée est...

N: Quel temps fera-t-il aujourd'hui ?

A: Est-ce que j'aurai le temps de faire une sieste aujourd'hui ?

E: À ce que je vais manger pour le petit déjeuner.

  • Patrimoine
  • Bruxelles
  • Publié le 30 mai 2023

Origine

Málaga, Las Palmas de Gran Canaria, Barcelona